Champion du Monde des Landes ! C'est fait pour le Biscarosse de Babac !
C'est dans des arènes de Mont De Marsan combles (8000 spectateurs) et une ambiance très sud-ouest que "Bisca" s'est imposé face à l'ESMS, l'entente de trois villages, Montgaillard, Montsoué et Sarraziet. Aligné en D3, Biscarrosse comptait au début du match 49 points d'avance sur son adversaire du jour (N2), soit 7 points par division qui les séparaient.
Une donnée installée depuis bien des années dans la compétition (comme en CDF d'ailleurs), mais qui n'a pas manqué de faire parler. De le création de cette équipe de copains en début de saison, à la remise du trophée hier soir. Le score final ? 107-98. L'ESMS a donc réussi l'exploit de remonter 40 points de retard.
Mais en panne de jambes dans le 3ème QT, la trentaine de points qui les séparaient de la victoire à l'entame du dernier acte paraissait insurmontable...
Une défaite bien amère, la quatrième pour le club à ce stade de la compétition. Qui explique sans doute les sifflets du public au moment de la remise des trophées et la déclaration du meneur Rémi Lesca (ex- Élan Béarnais et Boulazac) qui n'a pas mâché ses mots au micro de Skweek:
"C’est la première fois que je gagne un match de 40 points que je perds, on ne se bat même pas contre nous-mêmes. On se bat contre quelque chose qui est impossible. À partir de là, c’est rageant. Oui, ils ont une histoire. Ils ne sont pas tous potes, c’est ça qui m’emmerde.
Moi, je suis content pour Boris, car c’est un mec bien. Lui, il est allé chercher quelque chose. Par contre, quand on appelle toutes les Landes pour chercher des non-mutés, pour essayer de faire une équipe, moi c’est ça qui m’emmerde le plus. Après, c’est le sport. Les arènes ne sont pas contentes que ce soit eux qui ont gagné."
Boris Diaw, fidèle à lui même, a rendu hommage aux vaincus avant de donner son point de vue sur le match.
"Une finale est toujours difficile l’ESMS a tout donné. Énorme respect à cette équipe. C’est très difficile de remonter autant de points. Ils n’ont jamais abandonné. Ils sont allés jusqu’au bout du match. Je suis aussi fier de mon équipe de quarantenaires.
Réussir à tenir jusqu’au bout aux assauts de cette équipe de l’ESMS. On a pris la grêle dès le début. On a réussi à tenir au milieu mais à la fin, pareil, le souffle, le manque d’entraînement, les années, l’âge, on a vraiment souffert."
Alors, belle histoire pour une équipe de copains ou projet qui fausse la compétition ? Personnellement je ne suis pas dans le vestiaire pour connaître la force des liens entre les joueurs de Biscarrosse pour me faire un avis solide, mais je retiendrai surtout que Babac a fait du Babac sur le terrain.
Fédérateur et altruiste, il n'a jamais tiré la couverture vers lui mais a tout de même donné une exposition supplémentaire au Basket Landais (d'ailleurs la série YouTube Land of my Brothers est super), qui compte quasiment un club par petit village et qui est LA région (ou département plutôt) du basket français derrière l'île de France. Merci Boris, bravo pour ta carrière.
Et pour ce qui est de la Coupe du Monde des Landes, rendez-vous l'an prochain pour une édition plus classique mais toute aussi chaude ! En espérant que cette fois l'ESMS puisse aller au bout.