La vérité sur Rudy Gobert

Tout d’abord, loin de moi l’idée de tomber sur Rudy comme ça semble être la mode dans les médias américain. Nous avons, tout de même, un quadruple défenseur de l’année français qui nous représentera une nouvelle fois, et à Paris en plus, cet été. Rien que pour ça chapeau Rudy et cocorico.

Ceci étant dit, je me dois d’avouer que je fais partie des sceptique sur le statut de "meilleur défenseur du monde” que son palmarès (devrait) lui procurer. Sans entrer dans la hate parfois frôlant le ridicule (coucou Draymond) et en essayant de rester cohérent dans l’analyse basket, je n’arrive pas à adouber Rudy Gobert sans me sentir porté par un élan de chauvinisme.

Avant de légèrement lui tomber dessus, rendons à César ce qui appartient à Rudy. On a probablement affaire au point d’encrage le plus fiable et efficace pour une defense NBA depuis 10 ans. Il a été à Utah pendant plusieurs années puis aujourd'hui à Minnesota la pierre angulaire de défense abonnées constante du top 5 Nba en la matière. Sa capacité à effacer les errements défensifs de ses camarades ou même d'être le point central d'une stratégie consistant à pousser les attaquant vers lui en second rideau à sublimer nombre de joueurs et de 5 de départs de ce côté ci du parquet. Ça science du placement en aide made in Europe et ses efforts clair pour travailler sa mobilité en font un excellent défenseur. Voilà, ça, c'est dit.

Maintenant passons à la ou (pour moi) le bât blesse. Est ce vraiment possible d’être le meilleur défenseur du monde quand, lorsque les possession compte plus que jamais, les meilleurs attaquant adverse cherche justement à vous trouver en matchup direct? J’ai beaucoup de mal à me dire que le meilleur défenseur de la ligue est une des (voir la) pire option au moment de défendre en 1 contre 1 sur un tir pour la gagne ou dans le money time. En plein dans l’ère du pick and roll à outrance, des step-back à 3 point et de l’hyper-polyvalence, il est de plus en plus difficile d’être un grand qui joue le ”drop” en sortie d’écran. Pas impossible, les Milwaukee Bucks on récemment été champion avec Brook Lopez en poste 5 mais 1, Lopez n’à jamais été élu Dpoy ni même considéré comme le meilleur défenseur de son équipe, 2, il était entouré de Jrue Holiday et Giannis Antetokoumpo qui a eux deux présentent probablement la combinaison la plus complète de bon match up pour n'importe quel attaquant.

Je pense que Rudy est le meilleur défenseur en aide de la ligue, bien que Victor Wembenyama (double cocorico) va sûrement prendre ce titre dès l’année prochaine et pour la suite de sa carrière. D’ailleurs le parallèle entre Wemby et Rudy est intéressant car ils sont respectivement premier et deuxième de ce classement et présentent pour moi la même limite. Le 1 contre 1. Victor est phénoménal d’impact et de dissuasion, comme son aîné (voir même encore plus) mais peine quand même à contenir des adversaires en duel direct. Cette saison par exemple, il a été du mauvais côté des 70 point de Embiid, de plusieurs match à 40 point de Jokic ou bien des 45 point et 16 rebonds d’Alperen Sengun. Aucune honte à perdre son duel face à ces noms là, mais je tenais à noter que c’est une tendance récurrente chez Gobert qu'on semble retrouver, pour l’instant, avec Victor.

Tout ça pour dire qu'il est difficile pour moi de considérer Rudy Gobert un meilleur défenseur que certains profils plus polyvalent et donc plus adapté aux attaques modernes, plus à même de ce montrer efficace une fois les plays off venus. Un petit tour des noms peuplant les champions et finaliste des dernières années : Draymond Green, Bam adebayo, Kawhi Leonard, Giannis Antetokoumpo, Jrue Holiday, Aaron Gordon, Anthony Davis.

L’histoire et le palmarès retiendra Rudy Gobert comme un bien meilleur défenseur que tout ces noms là et bien d'autres.

Compte tenu de l’époque, je ne suis pas sûr d'être d'accord.

Qu'en pensez vous?